Tonton a les marrons glacés.

Renard polaire pour situer l'action, tu vois. Il n'a polaire d'un con, sur son rocher.

(Oui, j'ai sûrement déjà fait la blague des marrons glacés, mais quand on aime on ne compte pas.)

Je ne sais pas si c'est pareil chez vous, mais à Paris on se les re-gèle. Cela me donne l'occasion de publier un article d'une amie de ce blog, biologiste émérite (de passage) :

Neige en novembre, Noël en décembre (canard)

Le 20 mars dernier, un volcan islandais du nom d'Eyjafjöll s'est réveillé. Il a rejeté des tonnes de cendres : une partie a perturbé le trafic aérien de l'Europe de l'Ouest, pour quelques jours. Mais l'essentiel, passé en haute atmosphère, va rester quelques années et retombera, très lentement, sur le sol.
Ces poussières et cendres, dans la haute atmosphère, permettent aux molécules d'eau de se condenser et de cristalliser plus facilement. Il y a donc plus de flocons qui vont se former, pour la même quantité d'eau dans l'air. Après une telle éruption, il est normal d'avoir quelques hivers plus neigeux, plus rigoureux.

La même chose eut lieu au XVIIIe siècle: une série d'éruptions du Laki (autre volcan islandais), d'avril 1783 à février 1784, a envoyé 122 millions de tonnes de dioxyde de soufre, entre autres machins (http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2010/04/17/islande-1783-le-laki-volcan-qui-declencha-la-revolution-fran.html). Il y eut alors une série de mauvaises années pour les récoltes, avec des hivers très froids,  des orages et d'autres événements assez catastrophiques. L'article ci-dessous raconte un de ces orages, pendant lesquels on a pesé un grêlon de 5 kg. On suppose même que la grande détresse des paysans a pu aider à provoquer la Révolution Française.


Ce qui est comique, c'est qu'au printemps dernier, les journaux ont relayé toutes ces informations et ont parlé des conséquences de ce genre d'éruption sur le climat de l'Europe de l'Ouest.

Mais ce sont les mêmes qui, maintenant, ont l'air stupéfaits des chutes de neige récentes.

Laissez les journalistes aux grands yeux qui brillent avec leurs étonnements toujours renouvelés : je suis sûre qu'en fait, quand ils parlent du père Noël, ils y croient vraiment...

Tonton a les marrons glacés.