dimanche 15 août 2010

Chroniques d'un stage de võ : dimanche 15 août 2010

Lever tard. On en profite pendant qu'on peut. Bien dormi, quoique réveillé par le froid.
Surprise : je suis parmi les premiers levés. La table du petit déj' se remplit petit à petit. L'humeur générale est fort bonne. Une belle journée d'oisiveté s'offre à nous.

Ma théorie de ce matin : les extra-terrestres ont inventé les dictionnaires de synonymes, objets complètement inutiles mais qui font abattre des arbres. Ainsi, notre planète épuise petit à petit ses ressources naturelles. Quand elle et nous serons exsangues, ils attaqueront. Diabolique.

Et bim : la douche est froide. On aura l'eau chaude plus tard dans la journée.
Après tout, il n'y a que quelques mois que le camping est averti de notre arrivée. On les bouscule, quoi... Demain tout sera en place, j'espère.

Fin de matinée. Devant les bacs à vaisselle, une ancienne nous montre deux façons différentes de nouer sa ceinture (de võ). Celle que nous utilisons est bien plus grossière. La sienne permet de quitter sa ceinture d'un seul geste, afin par exemple d'en faire une arme. Nous sommes impressionnés et intéressés, et voudrions bien que l'ancienne nous remontre, mais elle est déjà passée à autre chose. On en vient rapidement au sujet de la transmission des infos d'une génération à la suivante, des choses qui sont passées et de celles qui n'ont pas été transmises. Pas tellement les techniques, d'après l'ancienne, mais surtout au niveau de ce qu'on appelle habituellement la philosophie. Je ne peux hélas pas répéter ce qui est dit à ce moment-là. Puis on passe à la philo tout court, et l'ancienne prend congé de nous avec cette trad' : « L'homme vulgaire fait des reproches aux autres. L'homme sage s'en fait à lui-même ». Ils sont comme ça, nos anciens.
Cela me rappelle un autre proverbe, similaire mais je vous le mets quand même : « Le maître est indulgent pour les autres, exigeant envers lui-même» C'est classe, je trouve. Mais je creuse un tantinet et me dis qu'être indulgent avec les moins forts que soi, au lieu de les pousser, ça permet de rester bien-bien supérieur à eux. Salaud, hein ?

Les gens arrivent, le camp se remplit petit à petit.

En bordure, le terrain où nous trimerons. Ce que vous voyez au fond, c'est le camping des gens normaux. Pardois ils nous regardent, en habitués car ici c'est un camping familial, un peu comme dans le film. Donc ils nous voient débarquer chaque été. Boivent-ils du Benco le matin ? Aucune idée.

Début d'aprèm : légère ondée.



Oups. Voilà que la tonnelle, notre arche de Noé, prend l'eau. Pas glop.

Certains jouent au Magic, jeu de cartes ressorti chaque année.

En fin d'aprèm on s'entraîne tous les huit. Pas envie d'attendre demain. On est là, on a faim de võ ! Puis dîner, puis club des haschichins mais avec trois gens en plus. Dodo vers minuit.
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6 commentaires:

  1. ah ça c'est sympa de nous faire partager ton stage...
    Un peu de mois d'août en novembre ça fait du bien ! Tout ça à un air de vacances, de belle colonie de vacances... et j'aime ça !
    Oui je lis la vidéo (ma foi fort courte, mais une ondée est une ondée :)

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  2. ... et j'ajoute...
    Il y a là dans ta présentation un grand air de philosophie ! hum.

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  3. Merci ! :)

    La suite sera peut-être moins philosophique. Mais plus abrasive. Je me demande si j'aurai le temps de nous faire ça ce week-end...

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  4. Une occasion d'être indulgent : navrée, mais je me sers beaucoup des dictionnaires de synonymes :)

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Mto La Grand Combe