Résumé :
Le võ dan toc (www.vodantoc.com)est un AMTV (art martial traditionnel vietnamien) issu du du võ viet nam. Un pratiquant de võ est appelé võ sinh. Tonton est un võ sinh. L'École Française de Võ Dan Toc fait un stage intensif chaque été, avec le camping comme mode d'hébergement. Une journée de stage comporte un entraînement en fin de matinée et un en fin d'aprèm, tous les jours pendants 5 jours et demie. Depuis quelques années nous faisons le stage en Dordogne, avec les gens du võ viet nam.
Chroniques d'un stage de võ : vendredi et samedi
C'est parti mon kiki. Nous sommes samedi, début de soirée. Je me mets aux chroniques.
Cette fois directement sur un ordi (par le mien, dont l'écran a inexplicablement cramé pendant le trajet), et non à la main comme l'an dernier. J'avais pondu des chroniques (que j'ai conservées, donc qui sait ?), mais je n'en avais publié que la première journée. Pour cause de flemme de recopier une fois rentré à Paris. Mais là, hop hop, je prends les devants. Une fois à la maison, je n'aurai plus qu'à associer aux textes les photos ad hoc. A propos, saviez-vous que le haddock était un poisson ? Le Capitaine Haddock aurait donc aussi bien pu s'appeler Capitaine Igloo, tant qu'à faire. Non mais sans blague, c'est un scandale de nommer ainsi ses persos. Pourquoi pas Capitaine Flétan ? Je n'arrête pas d'y penser depuis une semaine au moins.
Mais je m'égare. Le stage commence lundi matin et se terminera samedi. Ou un peu plus tôt, pour les éventuels défunts. Pour la première fois, je suis arrivé l'avant-veille du stage et non la veille (moi qui n'aime pas le camping...). Bicoze ? Cette année c'est moi que j'ai loué le fourgon où qu'on met le matos. Il faut donc arriver en avance pour tout installer.
Voici le bestiau.
Moins gros que les autres années, car moins besoin de matos qu'avant. Le bel athlète qui lui met la pression, c'est le Génie. Dis camion !
On est donc vendredi soir et on charge le camion pour demain.
J'apprends avec surprise qu'il y a des mots qui touchent et des mots qui ne touchent pas. Par exemple, « touche » ça touche pas, mais « pas » ça touche. Saurez-vous résoudre cette énigme ? Moi pas, à l'heure où je vous écris.
Samedi
On part tôt. Trèèèès tôt.
Trajet sans encombre, six heures d'une traite sauf pour changements de chauffeur.
Pas trop de criminalité dans le coin, on dirait.
Arrivée à midi trois au camping, fastoche.
On monte les tentes, à des endroits idéaux car nous sommes encore presque seuls sur la parcelle.
Je pose ma chaise et on monte la tonnelle de l'école autour. Aînesse oblige.
La tonnelle, c'est notre panache blanc à nous. Sous elle nous prenons nos repas et échangeons moult bons mots, jeux, engueulades, discussion sérieuses et soupes de langues. La tonnelle sert aussi à rappeler notre présence au sein du võ viet nam, car en tout nous serons une soixantaine (et les autres années, plutôt une centaine) dont... huit de l'école de võ dan toc.
Fumette et riposte proportionnée
À la faveur d'une déambulation dans un gros bosquet, dont mes deux camarades fument un fragment, nous abordons le sujet de la violence. En effet, le responsable du groupe du võ viet nam vient de nous annoncer que de jeunes malandrins, issus de villages avoisinants, ont été vus traînant dans le camping. On les soupçonne d'un vol de vélo. Et les vélos volés c'est vilain, comme chacun sait. Nous parlons donc tout naturellement de ce qu'on fera si on les chope. Nous ne sommes pas la police, bien sûr, mais la police est loin. Le sujet de la légitime défense est rapidement abordé. Si on te met on coup de poing, qu'as-tu le droit de faire en retour ? Guère plus que ça, si j'ai bien compris. La riposte doit être égale ou inférieure à l'attaque. Je comprends le principe et l'approuve, mais ne le trouve pas très pratique. Ce qui est censé éviter l'escalade peut au contraire la provoquer, à mon avis. Car si je prends un coup de poing et garde suffisamment de calme pour ne répondre qu'avec un coup similaire, ça donne deux adversaires toujours debout. Le combat peut s'arrêter là, mais tout aussi bien continuer, avec deux personnes valides, énervées et donc bien mûres pour se blesser vraiment. Tandis que si à un coup de poing je réponds directement par un truc beaucoup plus gros, qui met K.O. ou bien fait assez mal pour décourager, eh bien le combat s'arrête et aucun blessé sérieux n'est à déplorer. En tout cas pas moi, et ça c'est bien. Car me faire attaquer et m'en tirer avec autant de mal que mon agresseur, je trouverais ça injuste. Bref, le sujet est touffu.
À part ça, aprèm tranquille. Certains lisent, d'autres font la sieste, d'autres jouent au Magic. C'est un jeu pratiqué chaque année ici.
On fait des courses, aussi. Y a vraiment des trucs de ouf, dans les supermarchés de Dordogne.
Et... hem... le Génie aiguise son épieu.
Qui se dévoue pour lui dire que les bois de Dordogne ne sont pas les forêts des Carpathes ?
Soirée peinarde : long apéro puis pizza au village voisin. Je prends la Consistante. C'est pas cette semaine que je vais perdre du poids, je crois.
Fin de soirée : première séance du club des haschischins. Cette année, nous ne sommes que trois. Le cœur de l'école, la crème de la crème, ce qui se fait de mieux en matière de guerriers philosophes.
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